Un duo improbable d’outils pour prévenir au lieu de guérir [Épisode 76]

 

Un duo improbable, vraiment?

 

Le chaos peut s’inviter rapidement dans notre quotidien et nous forcer à réagir. Au lieu d’être en mode urgence ou en mode réparation (en mode guérison), on te propose un duo improbable pour intégrer la prévention. Le duo est improbable parce que ces deux outils sont l’un technique/logistique (un échéancier) et l’autre spirituel/introspectif (la méditation).

 

Échéancier ou mettre à l’agenda

 

Si on laisse aller le quotidien, c’est très facile de tomber en mode “réagir aux échéances”. Et pourtant, la plupart des “urgences” sont prévisibles. Plusieurs échéances sont connues longtemps à l’avance et plusieurs tâches que l’on gère ou exécute sont ponctuelles et positionnées dans le temps. L’outil de prédilection pour éviter que les échéances deviennent des urgences est un échéancier. Malheureusement, un échéancier n’est pas universel. Pour être efficace, il doit refléter la réalité de celui ou celle qu’il sert. Alors, la première étape consiste à prendre un moment (un moment de quadrant II, c’est-à-dire important et non urgent) pour documenter les responsabilités et les échéances. Noter dans un fichier Excel ou Airtable ce qui s’invite dans ton quotidien sur une année est le PLUS BEAU CADEAU qu’on peut se faire. Si tu veux t’inspirer, passe voir notre échéancier performant.

 

En listant par mois, le responsable, les projets et les actions/tâches à faire, on peut dresser la liste des échéances prévisibles. Et éviter d’inviter le chaos. Une suggestion qui en est toute une. Si un élément doit arriver à une date précise, mettre cette information dans une colonne “Notes” et conserver l’information par mois.

 

Adopter un échéancier, c’est aussi adopter la posture d’anticiper les échéances. Dès l’arrivée d’un nouveau projet/dossier, on développe le réflexe d’en extraire les dates importantes. Par la suite, on les ajoute à l’échéancier global. Idéalement, tous les éléments qui nous concernent sont par la suite transposés dans notre agenda/calendrier. Donc, ceci permettra de fixer ces échéances dans le temps et ainsi éviter d’avoir à consulter l’échéancier en plus de son propre agenda.

 

Le but est simple : sortir les petites choses qu’on retient dans sa tête sans les écrire et qui drainent de l’énergie. Celles qui bouffent notre efficacité et nous réveillent avant l’aube.😵‍💫

 

Méditer

 

À l’autre bout du spectre, notre second outil/pratique vise à prendre un temps pour méditer avec une méditation guidée. Celles de Gabby Bernstein (en anglais) ou le programme interactif Headspace sur Netflix (disponible en français).

 

L’invitation est simple. Faire de la place au quotidien à des moments d’introspection, de relaxation, de méditation. Pour Claudine, c’est au moment de se refaire un café (donc plusieurs fois dans la journée!). Elle prend un petit 3, 5 ou 10 minutes pour une méditation guidée avec Headspace.

 

“Guidée”, vraiment? Oui! Tout comme l’athlète professionnel prend les services d’un coach pour guider ses entraînements, on a avantage à ne pas simplement compter sur soi et à se laisser inspirer. Être capable de faire quelque chose seul ne veut pas dire qu’il soit nécessaire de le faire seul. La méditation guidée permet de se laisser porter, de s’abandonner, de se laisser guider.

 

Accepter de se laisser guider, c’est se dire : “Je n’ai pas besoin d’être systématiquement la personne qui fait, j’ai le droit d’être la personne qui est.” Encore? “Je n’ai pas à être toujours la personne qui FAIT, je peux être la personne qui EST.”

 

Pas nécessaire de s’asseoir sur un coussin et de brûler de l’encens. Le moment d’introspection que l’on propose peut aussi être dans la marche, en lavant la vaisselle, en pelant des légumes.

 

La méditation peut être difficile. Ce fut le cas au début pour Claudine parce qu’elle croyait devoir faire le vide et ne penser à rien. Donc, elle “échouait” puisque les pensées continuaient d’affluer. Puisqu’une image vaut mille mots, on t’en propose une toute simple qui peut aider. Voir les pensées comme étant des véhicules qui circulent sur une route alors qu’on est assis au bord de la route. Chaque fois qu’on se laisse attraper par la pensée qui passe, on peut voir l’image qu’on a accepté l’invitation d’entrer dans la voiture qui passait. Ou encore de s’asseoir sur le vélo qui circulait. Le fait d’en être conscient et d’en redescendre, pour se replacer sur le bord de la route est la présence. Méditer devient la pratique de regarder les voitures (pensées) sans se laisser emporter/inviter par celles-ci.

 

Un échéancier et la méditation, voilà un véritable duo improbable qui permet de rester aligné, présent et de sortir du chaos! 🙏

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Marylène RoyUn duo improbable d’outils pour prévenir au lieu de guérir [Épisode 76]

Pour enfin arrêter de dire “un jour …” [Épisode 75]

 

Un jour ou Jour 1?

 

T’entends-tu parfois dire (ou penser) : “j’aimerais tellement…” ou “quand j’étais plus jeune, je rêvais de…”? Ou encore “si ça n’était pas de (une situation/une personne), je m’écouterais et je ferais…” ? Dans cet article, on veut te proposer une nouvelle façon de regarder une opportunité, un désir, une vision. La nouvelle question qu’on propose est la suivante : Est-ce que c’est “un jour…” ou c’est le “Jour 1 de…”?

 

Pourquoi?

 

D’abord, loin de nous l’idée de se faire sentir coupable de ne pas être dans l’action (et on déteste toute forme de coaching qui prône cette idée de toujours “faire”!).

 

Il y a un temps pour tout! Un temps pour

  • s’inspirer, pour s’asseoir, pour méditer, pour entrer à l’intérieur de soi,
  • s’informer, pour amasser de l’information, pour consommer de la formation,
  • créer (plusieurs de nos journées sont composées d’un peu de tout ça!)
  • bouger, pour se placer dans l’action, pour poser le premier geste.

 

C’est illusoire de penser qu’on peut toujours être dans l’action. Et c’est malsain de se faire sentir coupable de ne pas être systématiquement dans l’action! S’imposer un plan d’action et des gestes quotidiens alors qu’on hésite sur la vision, c’est la recette pour se brûler et se décourager.🔥

 

Rêver, s’inspirer, s’immobiliser : c’est nécessaire à certains moments.

 

Ce l’est encore plus pour les “Generators” selon le human design (70% de la population). Si le sujet t’intéresse, passe voir cet article Q&A sur Goop. (On parlait aussi un peu du human design dans Des outils pour mieux se connaître [Épisode 10]). Le Generator (une génératrice – une locomotive qui produit sa propre énergie vitale à l’infini) doit adopter la stratégie d’attendre pour répondre (wait to respond). Tenter d’initier le mouvement sans percevoir un “indice” de bouger fait souvent avorter les projets du Generator. Lorsqu’il applique sa stratégie et qu’il répond à un élément déclencheur, le Generator est une force vive difficile à arrêter.🚂 Dans cet esprit, c’est un rassembleur qui peut réaliser à peu près tout ce qu’il entreprend.

 

Claudine a personnellement vécu cette situation des dizaines de fois. En se “forçant” à démarrer, à lancer la conversation, à aller aux devants des projets sans attendre de ressentir un élément déclencheur. En effet, la découverte de cette stratégie et du human design a changé sa vie (oui, oui, rien de moins!).😀

 

Comment? En écoutant.

 

La première étape, c’est d’écouter l’inspiration, la vision et de l’accueillir. Qu’il trône sur ton tableau de visualisation ou qu’il te vienne quelques fois par année, ton désir/ta vision mérite d’être accueilli et abordé. C’est le vieux rêve de partir en sac à dos avec une amie et faire un tour de l’Europe? Créer tes propres bijoux? Renouer avec une ancienne connaissance? Changer de carrière et retourner aux études?

Peu importe ce désir, lorsqu’il émerge, on te propose de :

  • l’accueillir
  • sans jugement
  • sans le refouler
  • et de te déposer assez longtemps pour lui poser LA question.

 

LA question

 

Est-ce que c’est “Jour 1” du projet/changement/processus menant à la réalisation de ce désir ou il on lui dit encore “un jour”?

 

Cette question se pose également sans jugement. La réponse qui te vient dans l’immobilité et le silence est la bonne. Si tu n’as pas l’habitude de te poser des questions de cet ordre, on te suggère d’y aller ainsi.

 

  • Tourner la question en affirmation : “c’est aujourd’hui le jour 1 de mon projet de voyage en Europe avec ma meilleure amie du secondaire.”
  • Être attentive à ce que tu ressens au niveau du ventre.
  • Est-ce que c’est “expansif”? Est-ce que tu sens une chaleur, une lumière qui grandit de l’intérieur et qui émane de toi?
  • Ou est-ce que c’est contracté? Est-ce que tu sens que ça se referme, que ça se contracte, comme si tu éteignais une lumière avec un gradateur?
  • Tu peux faire cet exercice avec les deux côtés de la question. Si ça reste flou pour toi, demande à l’Univers (à tes anges gardiens, à Dieu, à Marie, à ceux en qui tu crois). Pour t’aider à entendre la réponse en toi ou à t’envoyer un signe extérieur qui te reflète ce que tu n’entends pas.😉

 

Les réponses

 

Jour 1 = le premier pas noble dans cette direction. Si c’est un voyage qu’on veut faire, le premier pas n’est pas (nécessairement) d’acheter des billets d’avion. C’est peut-être l’achat d’un calepin pour noter des destinations à intégrer au circuit. Ou encore de louer des livres à la bibliothèque sur le pays/la région. C’est aussi de bloquer du temps à l’agenda pour les prochains petits pas nobles dans cette direction. Mais surtout, c’est de trouver quelqu’un (de confiance et auprès de qui tu sais que ton désir/projet résonnera) et de lui parler du démarrage de ce projet/cette idée. Le fait de partager et de verbaliser ce désir ainsi que notre intention qu’il se réalise crée un mouvement au-delà de soi dont on sous-estime les répercussions.

 

Personnellement, on a souvent eu des conversations avec exactement les bonnes personnes. Et en plus, exactement au bon moment pour faire avancer x1000 des projets lorsqu’on a statué que c’était le bon temps pour qu’ils démarrent. Comme quoi, faire confiance à son intuition pour ces conversations (comme pour bien d’autres choses) est souvent la clé!

 

Un jour… = ça n’est donc pas le moment de poser des gestes pour la réalisation de ce désir. Parfait! Pour éviter qu’il émerge à tout moment, on te suggère de mettre à l’agenda la prochaine “réévaluation un jour/jour 1”.

 

Quand?

 

Le meilleur moment pour se poser cette question c’est EXACTEMENT au moment où la pensée émerge, où le désir se manifeste. D’ailleurs, qu’elle soit déclenchée par un élément extérieur (chanson, ton de voix, odeur), lors d’une conversation avec quelqu’un ou qu’elle s’invite durant ta douche : cette pensée n’est pas fortuite.

 

Une pratique

 

Cette question peut s’intégrer dans le quotidien et s’appliquer à chaque pensée relative à un désir/une envie/un vieux rêve. Elle invite à s’écouter, à prendre soin de soi et de ses rêves et à cesser de les refouler ou les ignorer. Choisir consciemment de ne pas poser un geste concret pour la réalisation d’un rêve parce que le contexte n’est pas propice est une belle façon de prendre soin de soi. En se donnant l’occasion de revisiter ce désir à un moment ultérieur, on lui donne toute la valeur qu’il a pour nous. Bref, on l’honore.

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