Créer l’espace pour que les liens se créent | Constat # 5 [Épisode 68]

 

Miser sur l’espace afin que celui-ci devienne un endroit facilitant pour créer des liens!

 

Après le retour en présentiel du Festival des harmonies, on a fait un retour sur les grandes leçons apprises dans ce premier événement « en vrai » depuis notre arrivée à la direction et la coordination de l’événement en 2019. Comme on sait que tout arrive toujours pour une raison dans la vie, on présente ces leçons dans une série de 6 épisodes.

 

On a une grande certitude. Dans toute organisation ou projet, en tant que gestionnaire, on se doit de créer l’espace pour que les liens se créent entre les humains desquels on s’entoure. C’est un espace qui est tout aussi mental qu’il est physique.

 

Un exemple frappant est l’ambiance à créer pour un quartier général (QG) d’événement. C’est un endroit où le stress est présent. C’est là où les décisions se prennent et où on doit livrer la marchandise tout en gérant des crises et des urgences. Plusieurs mots nous viennent en tête quand on pense à notre QG!

 

  • Plaisir
  • Léger
  • Ne pas se prendre au sérieux
  • Intérêt envers l’autre
  • Entraide
  • Rire
  • Repas (prendre le temps de s’arrêter et manger ensemble)
  • Apéro
  • Parler des intérêts, activités, voyages
  • Se connaître au-delà du rôle joué dans l’équipe
  • Vulnérabilité
  • Authenticité

 

Une leçon pas simple

 

Une des leçons que nous avons acquises (à la dure) de nos années de gestion d’événements, c’est ON NE DOIT PAS AVOIR DU TRAVAIL/PRODUCTION à faire une fois l’événement démarré. Et, certainement pas dans le QG. Quelques exceptions existent à cette règle, mais elles sont peu nombreuses… et non pertinentes pour l’instant!

 

Un des moyens utilisés au Festival pour créer cet espace pour que les liens se créent, c’est de fournir des lunchs, des collations et des boissons au personnel, aux fournisseurs et aux bénévoles. Fournir également un espace de repos et de rencontre, pour permettre aux humains impliqués de se déposer dans les moments moins achalandés, permet d’offrir un terreau fertile pour la création de ces liens.

 

Ton opinion compte pour moi

 

Il faut dire, qu’être ouverts à entendre les idées des autres sur l’organisation et sur les processus, pendant le projet ou en post-mortem, contribue à créer cet espace. Donner la chance à quelqu’un d’exprimer son opinion, d’apporter des idées, de remettre en question des façons de faire permet d’enrichir les conversations. Comme gestionnaire, le plus beau leadership qui peut être démontré, c’est de permettre que les problèmes ou les failles perçues soient abordés.

 

De toute évidence, le résultat de cette ouverture, combinée au plaisir vécu ensemble (parce qu’on ne se prend pas au sérieux), c’est de toucher à la vulnérabilité. Plus précisément, c’est seulement par cette porte qu’on accède à la confiance. Accepter de s’ouvrir et d’être vulnérable, c’est aussi accepter de retirer la rigidité de la hiérarchie et les titres. Et d’arriver dans l’écoute, l’ouverture et l’implication. Brené Brown, chercheuse en comportement humain, a établi que pour l’humain, un sentiment de confiance permet de démontrer de la vulnérabilité. Cette vulnérabilité est l’ingrédient nécessaire à la véritable connexion. S’accrocher à son titre, c’est tenir à son armure, qui empêche la connexion. L’humain qui sait qu’il ne sera pas jugé a envie de partager des idées.

 

L’équation Que Des Solutions

 

Activité + Émotion (élément humain) + Liens/Confiance = Événements qui transforment les gens

 

Il faut dire qu’on parle souvent de remettre l’humain au cœur de toute démarche. En effet, c’est un élément très important de notre pratique. En effet, de pouvoir créer un endroit où l’on peut retirer son armure et “être”, dans sa vulnérabilité et son authenticité. Car c’est le plus beau cadeau à se donner, comme gestionnaire, et à offrir à tous les humains qui gravitent autour du projet.

 

Écoute non-sélective

 

Une des activités qui permet également de créer ces liens, c’est la tenue d’un post-mortem avec les équipes bénévoles. Et non seulement l’équipe interne ou le CA. C’est un moment unique pour :

 

  • recevoir de l’information pertinente
  • créer le sentiment d’appartenance
  • accéder à du savoir, des solutions
  • créer l’occasion de renouveler déjà l’engagement pour la prochaine édition

 

Quand on se permet de vivre des moments plus grands que les simples tâches à réaliser, parce qu’on tisse des liens avec une équipe, on se permet d’atteindre la synergie. Et comme Aristote l’avait découvert il y a bien longtemps, le tout devient plus grand que la somme des parties. C’est là que la magie se crée. La magie des liens qui unissent les humains. Et avec cette magie, on peut tout réaliser!

 

En apprendre un peu plus!

 

Tu veux connaître les 4 premiers constats? Passe les découvrir dans les autres épisodes!  L’amélioration continue, c’est maintenant! | Constat #1 [Épisode 64], On a les défauts de nos qualités (et vice-versa) | Constat # 2 [Épisode 65], Être conciliant, oui, mais jusqu’où? | Constat #3 [Épisode 66] ainsi que Ce qui est important doit être écrit | Constat # 4 [Épisode 67].✨✨✨

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Marylène RoyCréer l’espace pour que les liens se créent | Constat # 5 [Épisode 68]

On a les défauts de nos qualités (et vice-versa) | Constat # 2 [Épisode 65]

 

Il faut bien se l’avouer, on a souvent les défauts de nos qualités…

 

À la suite du retour en présentiel du Festival des harmonies, on a décidé de s’asseoir ensemble et de faire un retour sur les grandes leçons apprises durant la planification et la réalisation de l’événement. Et cela, après 2 éditions à l’arrêt. En plus, on pilotait l’événement « en vrai » pour la première fois depuis notre arrivée à la direction et à la coordination de l’organisation à l’automne 2019. Comme on sait que dans la vie, tout arrive toujours pour une raison, on présente ces leçons dans une série de 6 épisodes.

 

Constat #2

 

Cette leçon s’est présentée lorsque Claudine est intervenue suite à un “conflit” qu’elle percevait. Alors qu’elle croyait voir de l’animosité s’insérer dans l’équipe, les membres concernés lui ont confirmé qu’ils s’appréciaient beaucoup. En particulier l’humour noir de chacun… Le coupable de cet imbroglio était démasqué : la grande empathie de Claudine. 😲 C’est une grande qualité. Elle se place TRÈS facilement dans la peau de l’autre et perçoit des émotions (ou du non-dit qui passe souvent sous le radar).

 

L’envers de cette médaille, ou le défaut de cette qualité, est bien simple. Elle donne parfois beaucoup plus de sens à une situation que celle-ci n’en a vraiment. 😵

 

Ce constat s’est aussi montré à travers la grande flexibilité de l’équipe. Alors que celle-ci est une qualité, elle vient aussi à nous nuire. Par exemple, si nous acceptons une situation ou un changement qui ne concorde pas avec la thématique de l’événement. Ou pire, à nos valeurs. Face à une personne avec une attitude rigide, il devient difficile de reprendre le contrôle d’une situation qu’on a laissée s’installer par flexibilité. Ou encore, par adaptabilité.

 

Un truc infaillible pour éviter de se laisser emporter

 

Pour éviter que le tourbillon des émotions que peuvent occasionner ces situations inconfortables se présente, un petit truc :

  • Prendre quelques pas de recul (pour sortir du mode “réaction”)
  • Prendre conscience de la situation (écouter les mots, voir les gestes posés)
  • Poser la question : pourrait-il y avoir un décalage entre la réalité et ma perception de celle-ci?

 

Une autre pratique quotidienne qui permet de remettre en question nos perceptions (et nos pensées stressantes 😅) est le Travail de Byron Katie. À savoir qu’elle possède aussi un podcast extraordinaire, on en jasait un peu ici.

 

Notre perception vs la réalité

 

La façon dont nous percevons notre réalité est directement liée à la façon dont notre cerveau fonctionne. Les neurones se connectent ensemble suite à des apprentissages. De nouveaux chemins se créent dans notre cerveau tous les jours! Mais la façon dont nous interprétons notre environnement, le sens que l’on donne aux événements que l’on perçoit, se fait en référence avec ce que l’on connaît.

 

On donnera donc un sens “connu” aux situations de l’on perçoit. On connaît tous cette personne qui traine sont nuage noir au-dessus d’elle et qui, même dans la situation la plus exaltante, réussira à trouver du négatif. 🙄 C’est souvent (pour ne pas dire toujours) une question de perception! Par chance, la neuroplasticité (ces nouveaux chemins créés par de nouveaux apprentissages) nous permet d’élargir nos expériences et nos perceptions de la réalité.

 

En prenant conscience qu’on a les défauts de nos qualités, on apprend aussi à développer de la compréhension pour l’autre. Quand on perçoit le défaut de l’autre, on peut plus facilement voir la qualité sous-jacente. Ainsi, on peut plus facilement développer de la compréhension, de la douceur et de l’empathie pour l’autre. Chaque situation devient une leçon que l’on peut apprendre.

 

Si tu as envie de mieux te connaître en identifiant tes 5 grandes forces, on te suggère le Strengths Finder 2.0! On l’adore! De plus, on te suggère fortement de partager tes résultats avec tes collègues. Et surtout, n’oublie pas de lire et comprendre aussi les leurs! 😆

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Marylène RoyOn a les défauts de nos qualités (et vice-versa) | Constat # 2 [Épisode 65]

Pour cesser de miser sur la destination et apprécier l’aventure! [Épisode 50]

 

La destination fait partie intégrante de l’aventure, dans sa globalité. Celle-ci débute dès qu’on débute le premier pas…

 

Trop souvent, on se laisse emporter par l’objectif à atteindre et on perd de vue tout le plaisir et les leçons qui se trouvent sur le chemin pour s’y rendre. Idem pour les voyages : si on place le bonheur du voyage simplement dans la destination (les lieux à visiter ou l’arrivée sur place), on se prive de moments exceptionnels en chemin. La technique des Roussel-Cordeau pour voyager dans le bonheur : le voyage commence dès la planification. Et appliquer cette technique à notre quotidien professionnel peut transformer la façon dont on vit nos projets.

 

Alors, comment ça fonctionne? L’aventure commence au moment où on décide de partir. La recherche de la destination peut se présenter sous différentes formes. Louer des livres à la bibliothèque sur des destinations intéressantes (cela fait partie des hobbies de Claudine!). Comparer des parcours possibles. Lire divers blogs sur différents sujets du genre: 10 choses insolites à faire à [Destination]. Partager avec des collègues/amis ayant déjà visité l’endroit. Connecter avec des professionnels du même domaine à destination (question de tisser des liens outremer!). Toutes ces étapes s’intègrent à la préparation du voyage et viennent nourrir celui-ci (on voyage déjà!).

 

Et comment on transpose le tout professionnellement?

 

On sait d’abord qu’à viser le résultat (la destination), on oublie d’avoir du plaisir et même d’être conscients du moment qui passe. On se concentre sur le livrable, sur notre conception de ce qu’il doit être (et même de comment s’y prendre pour y arriver) et on oublie de profiter du processus. Par exemple, prenons le rapport annuel. La confection de ce document crucial pour plusieurs organisations impliquent normalement un rush immense où les échéances sont courtes. C’est la mobilisation de toute l’équipe qui doit tout déplacer pour produire un document durant 3 semaines avec photos, témoignages, statistiques, etc.

 

En appliquant la vision de l’aventure, au lieu de la destination, on pourrait transformer ce chaos dès le lendemain du dépôt du rapport de l’année précédente :

  • Dresser la liste de tous les éléments à obtenir
  • Cueillir chaque élément au moment où il est généré/créé
  • Faire mensuellement une demi-journée de travail sur le document
  • Programmer des courriels automatiques de rappel de production quelques semaines/mois avant le dépôt
  • Effectuer des suivis avec les graphistes dans Airtable (!)
  • Accumuler des photos des événements à la fin de chaque mois et les déposer dans un dossier partagé.

 

Hmmmm, sens-tu la zénitude? 🧘🙏

 

Pourquoi manquer tout le plaisir de la planification en se concentrant uniquement sur la destination? On élimine volontairement une IMMENSE partie du plaisir!

 

Et n’oublions pas que ce voyage (ou ce projet), c’est une œuvre collective, faite par une équipe responsable de son propre bonheur et de ses livrables. Comme coordination ou direction, ce sera de toute façon beaucoup moins épuisant que d’être responsable de tous les morceaux!

 

Alors, on te lance une invitation! Une invitation à appliquer le concept dans la préparation de ton prochain voyage : co-créer l’aventure avec ton équipe ou ta famille, connecter et partager dans la préparation et dans la planification et découvrir les opportunités qui se trouvent sur la route. Et rappelons-nous, co-créer, c’est aussi accepter les idées bizarres ou qui n’auraient pas été ton premier choix. 😉 Parce qu’au fond, on le sait…

 

“Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin.”👪

 

Psst.. Ça te parle la coopération, travailler avec l’autre? Dans l’épisode 39:  La coopération, ton arme secrète pour l’année qui vient, on parle coopération selon la définition du magnifique livre Soul Stories de Gary Zukav.

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Marylène RoyPour cesser de miser sur la destination et apprécier l’aventure! [Épisode 50]