Pour enfin arrêter de dire “un jour …” [Épisode 75]

 

Un jour ou Jour 1?

 

T’entends-tu parfois dire (ou penser) : “j’aimerais tellement…” ou “quand j’étais plus jeune, je rêvais de…”? Ou encore “si ça n’était pas de (une situation/une personne), je m’écouterais et je ferais…” ? Dans cet article, on veut te proposer une nouvelle façon de regarder une opportunité, un désir, une vision. La nouvelle question qu’on propose est la suivante : Est-ce que c’est “un jour…” ou c’est le “Jour 1 de…”?

 

Pourquoi?

 

D’abord, loin de nous l’idée de se faire sentir coupable de ne pas être dans l’action (et on déteste toute forme de coaching qui prône cette idée de toujours “faire”!).

 

Il y a un temps pour tout! Un temps pour

  • s’inspirer, pour s’asseoir, pour méditer, pour entrer à l’intérieur de soi,
  • s’informer, pour amasser de l’information, pour consommer de la formation,
  • créer (plusieurs de nos journées sont composées d’un peu de tout ça!)
  • bouger, pour se placer dans l’action, pour poser le premier geste.

 

C’est illusoire de penser qu’on peut toujours être dans l’action. Et c’est malsain de se faire sentir coupable de ne pas être systématiquement dans l’action! S’imposer un plan d’action et des gestes quotidiens alors qu’on hésite sur la vision, c’est la recette pour se brûler et se décourager.🔥

 

Rêver, s’inspirer, s’immobiliser : c’est nécessaire à certains moments.

 

Ce l’est encore plus pour les “Generators” selon le human design (70% de la population). Si le sujet t’intéresse, passe voir cet article Q&A sur Goop. (On parlait aussi un peu du human design dans Des outils pour mieux se connaître [Épisode 10]). Le Generator (une génératrice – une locomotive qui produit sa propre énergie vitale à l’infini) doit adopter la stratégie d’attendre pour répondre (wait to respond). Tenter d’initier le mouvement sans percevoir un “indice” de bouger fait souvent avorter les projets du Generator. Lorsqu’il applique sa stratégie et qu’il répond à un élément déclencheur, le Generator est une force vive difficile à arrêter.🚂 Dans cet esprit, c’est un rassembleur qui peut réaliser à peu près tout ce qu’il entreprend.

 

Claudine a personnellement vécu cette situation des dizaines de fois. En se “forçant” à démarrer, à lancer la conversation, à aller aux devants des projets sans attendre de ressentir un élément déclencheur. En effet, la découverte de cette stratégie et du human design a changé sa vie (oui, oui, rien de moins!).😀

 

Comment? En écoutant.

 

La première étape, c’est d’écouter l’inspiration, la vision et de l’accueillir. Qu’il trône sur ton tableau de visualisation ou qu’il te vienne quelques fois par année, ton désir/ta vision mérite d’être accueilli et abordé. C’est le vieux rêve de partir en sac à dos avec une amie et faire un tour de l’Europe? Créer tes propres bijoux? Renouer avec une ancienne connaissance? Changer de carrière et retourner aux études?

Peu importe ce désir, lorsqu’il émerge, on te propose de :

  • l’accueillir
  • sans jugement
  • sans le refouler
  • et de te déposer assez longtemps pour lui poser LA question.

 

LA question

 

Est-ce que c’est “Jour 1” du projet/changement/processus menant à la réalisation de ce désir ou il on lui dit encore “un jour”?

 

Cette question se pose également sans jugement. La réponse qui te vient dans l’immobilité et le silence est la bonne. Si tu n’as pas l’habitude de te poser des questions de cet ordre, on te suggère d’y aller ainsi.

 

  • Tourner la question en affirmation : “c’est aujourd’hui le jour 1 de mon projet de voyage en Europe avec ma meilleure amie du secondaire.”
  • Être attentive à ce que tu ressens au niveau du ventre.
  • Est-ce que c’est “expansif”? Est-ce que tu sens une chaleur, une lumière qui grandit de l’intérieur et qui émane de toi?
  • Ou est-ce que c’est contracté? Est-ce que tu sens que ça se referme, que ça se contracte, comme si tu éteignais une lumière avec un gradateur?
  • Tu peux faire cet exercice avec les deux côtés de la question. Si ça reste flou pour toi, demande à l’Univers (à tes anges gardiens, à Dieu, à Marie, à ceux en qui tu crois). Pour t’aider à entendre la réponse en toi ou à t’envoyer un signe extérieur qui te reflète ce que tu n’entends pas.😉

 

Les réponses

 

Jour 1 = le premier pas noble dans cette direction. Si c’est un voyage qu’on veut faire, le premier pas n’est pas (nécessairement) d’acheter des billets d’avion. C’est peut-être l’achat d’un calepin pour noter des destinations à intégrer au circuit. Ou encore de louer des livres à la bibliothèque sur le pays/la région. C’est aussi de bloquer du temps à l’agenda pour les prochains petits pas nobles dans cette direction. Mais surtout, c’est de trouver quelqu’un (de confiance et auprès de qui tu sais que ton désir/projet résonnera) et de lui parler du démarrage de ce projet/cette idée. Le fait de partager et de verbaliser ce désir ainsi que notre intention qu’il se réalise crée un mouvement au-delà de soi dont on sous-estime les répercussions.

 

Personnellement, on a souvent eu des conversations avec exactement les bonnes personnes. Et en plus, exactement au bon moment pour faire avancer x1000 des projets lorsqu’on a statué que c’était le bon temps pour qu’ils démarrent. Comme quoi, faire confiance à son intuition pour ces conversations (comme pour bien d’autres choses) est souvent la clé!

 

Un jour… = ça n’est donc pas le moment de poser des gestes pour la réalisation de ce désir. Parfait! Pour éviter qu’il émerge à tout moment, on te suggère de mettre à l’agenda la prochaine “réévaluation un jour/jour 1”.

 

Quand?

 

Le meilleur moment pour se poser cette question c’est EXACTEMENT au moment où la pensée émerge, où le désir se manifeste. D’ailleurs, qu’elle soit déclenchée par un élément extérieur (chanson, ton de voix, odeur), lors d’une conversation avec quelqu’un ou qu’elle s’invite durant ta douche : cette pensée n’est pas fortuite.

 

Une pratique

 

Cette question peut s’intégrer dans le quotidien et s’appliquer à chaque pensée relative à un désir/une envie/un vieux rêve. Elle invite à s’écouter, à prendre soin de soi et de ses rêves et à cesser de les refouler ou les ignorer. Choisir consciemment de ne pas poser un geste concret pour la réalisation d’un rêve parce que le contexte n’est pas propice est une belle façon de prendre soin de soi. En se donnant l’occasion de revisiter ce désir à un moment ultérieur, on lui donne toute la valeur qu’il a pour nous. Bref, on l’honore.

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Marylène RoyPour enfin arrêter de dire “un jour …” [Épisode 75]

Un tableau de visualisation, un outil indispensable [Épisode 74]

 

La visualisation comme outil

 

À plusieurs reprises, dans le podcast ou les formations, on parle de notre utilisation des tableaux de visualisation. On a décidé de partager la pratique de Claudine pour la création de ses tableaux de visualisation.

 

C’est connu, les stratégies, les outils, les systèmes, on en mange. On aime tout ce qui nous aide à passer efficacement du point A au point B. Mais encore faut-il qu’il existe, le fameux “point B”!

 

Quand on entame un projet, on a souvent une vision claire (des objectifs, des indicateurs, des résultats visés). Mais ça n’est pas toujours le cas (surtout dans les projets plus “personnels” ou dans notre carrière (ou même notre vie). Sans une vision de ce à quoi un demain idéal pourrait ressembler, on peut tomber facilement dans l’errance. Pour trouver l’alignement et donner un sens à nos gestes du quotidien, on veut pouvoir les rattacher à nos valeurs, à une destination (même vague ou imprécise), nos grands objectifs de vie (ou au moins à comment on veut se sentir).

 

Claudine a décortiqué les étapes de confection de ses tableaux de visualisation.

 

Les étapes d’un tableau de visualisation

 

Il faut dire que le processus de création du tableau de visualisation se déroule à quelques moments, sur toute l’année.

 

  • Pochette remplie de coupures de revues : mots et images

D’abord, l’outil de base : une pochette, une enveloppe, une boite, n’importe quel réceptacle qui permettra d’entreposer les images et les mots accumulés durant l’année.

 

  • Revues

Le truc de Claudine : acheter des revues usagées à la bibliothèque (à 0,10$ ou 0,25$ la revue!!). Sinon, fouiller dans les vieilles revues de la maison ou acheter (en dernier recours!). On veut des images déjà imprimées, de tous les thèmes qui nous intéressent (voyages, santé, famille, loisirs, argent, projets, etc.).

 

  • Conservation

Les extras (images, mots ou revues non utilisées) seront conservés d’année en année dans la pochette/enveloppe/boite.

 

  • Sélection principale

Vers l’automne ou dans le Temps des Fêtes : c’est le moment de lire, de découper, et de s’inspirer dans les nouvelles revues et les extras conservés.

 

  • Du temps…

Comme on s’en doute, c’est un processus qui s’étale sur plusieurs jours (ou même semaines) pour laisser décanter ces inspirations. C’est également pendant le même temps qu’on fait sa rétrospective.

 

  • Rétrospective

Processus d’écriture (dans un journal) qui implique l’année en revue (les +/les -, comment je veux me sentir, comment je ne veux PLUS me sentir, les leçons de l’année, etc.) Par ailleurs, un des processus qu’on adore est celui de Danielle Laporte avec son Desire Map.

 

  • Intégration

Avec ces mots, constats, émotions en tête, on repart à la recherche d’images qui interpellent (le moi de maintenant!), qui surprennent, qui inspirent, qui nous “parlent”.

 

  • Archives

Une fois les nouvelles images/mots trouvés, on refait une tournée dans les “extras” archivés (il y reste toujours quelques perles!).

 

On continue…

 

  • Cartes sur table

C’est à ce moment qu’on s’installe sur le bureau/la table et qu’on étale tout ce qui a été retenu et/ou qui est en lien avec les projets, les valeurs, les émotions retenues.

 

  • Thèmes

On regroupe maintenant les mots et les images selon les sphères qu’ils touchent : Travail/Impact, Argent/Valeur, Grands projets actuels, Couple, Parentalité, Famille/Amis, Voyages/Escapades, Créativité, Spiritualité,… Cette liste n’est ni exhaustive ni obligatoire, tes thèmes sont ceux que tu choisis. C’est TON tableau.

 

  • Support

C’est à ce moment qu’on part dans le magasin de matériel d’artistes ou le magasin à rabais de son choix pour acheter un carton de la couleur qui nous allume (et des autocollants thématiques). Et un bâton de colle, parce que celui qu’on retrouve est toujours séché…

 

  • Bricolage

On organise, on déplace, on replace. On visualise l’œuvre finale. Elle peut être ajourée, pleine d’espace. Aussi, le carton peut être complètement couvert tellement il y a d’images et de mots. Bref, tout est possible! Une fois qu’on sent qu’on a trouvé la répartition qui nous inspire, allez hop, c’est l’heure de coller!

 

  • Près des yeux…

Pour Claudine, c’est important de voir le tableau de visualisation. Sans l’avoir sous les yeux constamment, le fait de pouvoir y jeter un œil furtif permet de garder la vision en tête.

 

Abandonner/décrocher

 

Le but d’un tableau de visualisation, ça n’est pas d’être un plan d’action. En effet, il ne fait pas partie du quotidien, on ne travaille pas “dessus” ou “dedans”. En d’autres termes, il inspire, il est la représentation matérielle de désirs, de visions, de valeurs, d’émotions désirées, de rêves. Construire son tableau, c’est appuyer le doigt à la surface de l’eau. Autrement dit, on n’a pas à créer des vagues constamment, en restant sur le bord de l’étang. On traverse la surface une fois et on laisse les ondes se propager, jusqu’au bout, et revenir amplifiées.

 

Il est fort à parier que tu as toi-même quelques histoires de manifestations et de synchronicités. Voici quelques-unes de ces histoires liées aux tableaux de visualisation. D’ailleurs, la première, sur le tableau de visualisation créé par Claudine durant le Temps des Fêtes, quelques semaines avant qu’elle et son conjoint commencent à se fréquenter. En plein centre, une image d’un boisé en pente très paisible. Ce même paysage a été parcouru lors de leur première sortie en motoneige 1-2 mois plus tard, dans une érablière de la région de Stoke. Quand on dit : i-d-e-n-t-i-q-u-e!. 15 ans plus tard, c’est un paysage quasi-identique qu’ils doivent traverser pour se rendre au terrain de leur chalet. Alors, quand ils sont arrivés sur place pour la première visite, ils ont eu un petit instant de surprise (et la conviction que cette place était pour EUX!). 😇

 

Une autre histoire?

 

Le plus récent épisode de Claudine : la mention “Goûter Paris” avec une image d’un resto chic, ajouté à son tableau 2022 “parce qu’il restait de la place dans un coin”… Moins de 2 mois plus tard, son conjoint arrivait un soir avec l’annonce qu’il était délégué à Paris pour des rencontres quelques semaines plus tard. Donc, il fallait trouver un moyen pour que toute la famille puisse y être (congé d’école pour fiston avec devoirs liés aux visites prévues, rencontres/délégation pour Claudine,…).  Tout s’est placé comme un charme. 3 mois après avoir collé les mots “Goûter Paris” sur son carton, toute la famille embarquait pour une escapade chez nos cousins, à peu de frais puisque plusieurs aspects du séjour étaient liés au travail!

 

Explorer pour mieux manifester

 

Si ça te dit d’explorer les possibilités de manifester tes visions et tes désirs à travers un tableau de visualisation, inspire-toi de ces histoires et adapte les étapes proposées pour qu’elles te conviennent. Et un dernier truc : ne retarde pas trop, tu auras déjà hâte de créer le suivant dès que le prochain sera au mur! 😉

 

Tiens-nous au courant de ce que tu feras apparaître dans ta vie grâce à cette nouvelle pratique! 🥰

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Marylène RoyUn tableau de visualisation, un outil indispensable [Épisode 74]

Être conciliant, oui, mais jusqu’où? | Constat #3 [Épisode 66]

 

Être conciliant, oui, mais il y a quand même des limites!

 

Après le retour en présentiel du Festival des harmonies, on a fait un retour sur les grandes leçons apprises dans ce premier événement « en vrai » depuis notre arrivée à la direction et la coordination de l’événement en 2019. Comme on sait que tout arrive toujours pour une raison dans la vie, on présente ces leçons dans une série de 6 épisodes.

 

Constat #3

 

À l’image de la série La Linea , on a fait face à des failles internes dans nos processus qui nous ont fait identifier la nécessité d’implanter des stratégies de gestion des risques. Comme ce petit bonhomme animé, on est arrivées devant la ligne qui s’arrêtait et il a fallu demander au dessinateur de corriger le trajet pour pouvoir continuer!

 

 

Dans le vif de l’action (ou dans le confort de l’habitude 😂), un aspect qui est escamoté dans toutes les organisations, c’est l’identification des faiblesses dans nos processus et nos équipes. Tant que ça ne pose pas de problème majeur, plusieurs aspects passent sous le radar. Les anciennes façons de faire ne s’adaptent pas nécessairement parfaitement aux nouveaux enjeux… jusqu’à ce que ça accroche!

 

Respecter les traditions ou réécrire les règles?

 

Sans faire table rase du passé, tout gestionnaire d’équipe ou de projet doit se poser les questions :

 

  • Est-ce qu’on fait ça simplement “parce qu’on l’a toujours fait” ou est-ce que c’est encore pertinent?
  • Quels aspects de la situation pouvaient être prévisibles?
  • Quels processus peuvent être modifiés/améliorés pour éviter qu’elle ne se reproduise?

 

Surtout, surtout : on ne doit pas avoir peur d’être la personne qui lève le drapeau. Quand une situation s’avère [risquée, problématique, dangereuse, obsolète, négative], il faut oser. C’est un devoir de tout gestionnaire d’équipe ou de projet qui en a l’autorité, d’assumer son rôle et dire : c’est terminé. C’est ça, la gestion de risques : identifier/évaluer les risques et corriger (définir et mettre en œuvre des solutions). Rester sur le pilote automatique dans une situation qui pose problème, c’est prendre le risque d’aller s’écraser sur un mur…😱

 

Oh non, pas une conversation difficile!

 

Oui, oui, assumer son rôle et nommer le problème, ça peut être inconfortable, mais c’est nécessaire. Et, en fait, c’est souvent seulement dans notre tête que réside le malaise ou le conflit potentiel. Et même si le conflit naissait de cette intervention, il faut se rappeler le principe développé par Gary Zukav, dans Soul Stories. En effet, le plein potentiel de l’harmonie ne sera révélé qu’à travers le conflit. (Es-tu comme Claudine et réagis-tu à cette affirmation? Si oui, on t’invite vraiment à lire le livre et de faire les visualisations de Gary… Peut-être que ton opinion changera toi aussi?)

 

Si on suit ce principe, donc, notre responsabilité en tant qu’humain est de :

  • nommer la situation problématique,
  • permettre que l’harmonie atteigne son plein potentiel,
  • faire avancer l’organisation (ainsi que les humains impliqués, dont soi-même).

 

Rappelons-le : la conversation qu’on n’a pas envie d’avoir est souvent celle qui est la plus importante en ce moment.

 

On travaille tous pour le TOUT (le projet, l’événement, l’organisation) envers lequel on a une responsabilité, mais également avec des humains avec qui on doit avoir des conversations, peut-être inconfortables, pour s’aider à évoluer.

 

Selon Gabby Bernstein,“un obstacle est un détour dans la bonne direction”.

 

Quand on lui fait face, on ne ferme pas les yeux en espérant qu’il disparaisse (déni). On ne s’arrête pas non plus, défaits devant le fait qu’il “bloque la route” (conciliant). On prend acte de sa présence, de ce qu’il nous amène comme émotion/réaction. Et on le contourne (proaction).

 

On t’invite à la réflexion! Rappelle-toi une situation problématique vécue en équipe, où des conversations difficiles ont dû avoir lieu, où le conflit a germé (ou semblé germer 😉) ainsi que les apprentissages que vous en avez tirés. La gestion de risques, c’est aussi s’assurer de tirer des leçons des situations problématiques ou des « accidents » vécus!

 

Tu veux connaître les 2 premiers constats? Passe les découvrir: L’amélioration continue, c’est maintenant! | Constat #1 [Épisode 64] et On a les défauts de nos qualités (et vice-versa) | Constat # 2 [Épisode 65] 🚀

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Marylène RoyÊtre conciliant, oui, mais jusqu’où? | Constat #3 [Épisode 66]

Pour cesser de miser sur la destination et apprécier l’aventure! [Épisode 50]

 

La destination fait partie intégrante de l’aventure, dans sa globalité. Celle-ci débute dès qu’on débute le premier pas…

 

Trop souvent, on se laisse emporter par l’objectif à atteindre et on perd de vue tout le plaisir et les leçons qui se trouvent sur le chemin pour s’y rendre. Idem pour les voyages : si on place le bonheur du voyage simplement dans la destination (les lieux à visiter ou l’arrivée sur place), on se prive de moments exceptionnels en chemin. La technique des Roussel-Cordeau pour voyager dans le bonheur : le voyage commence dès la planification. Et appliquer cette technique à notre quotidien professionnel peut transformer la façon dont on vit nos projets.

 

Alors, comment ça fonctionne? L’aventure commence au moment où on décide de partir. La recherche de la destination peut se présenter sous différentes formes. Louer des livres à la bibliothèque sur des destinations intéressantes (cela fait partie des hobbies de Claudine!). Comparer des parcours possibles. Lire divers blogs sur différents sujets du genre: 10 choses insolites à faire à [Destination]. Partager avec des collègues/amis ayant déjà visité l’endroit. Connecter avec des professionnels du même domaine à destination (question de tisser des liens outremer!). Toutes ces étapes s’intègrent à la préparation du voyage et viennent nourrir celui-ci (on voyage déjà!).

 

Et comment on transpose le tout professionnellement?

 

On sait d’abord qu’à viser le résultat (la destination), on oublie d’avoir du plaisir et même d’être conscients du moment qui passe. On se concentre sur le livrable, sur notre conception de ce qu’il doit être (et même de comment s’y prendre pour y arriver) et on oublie de profiter du processus. Par exemple, prenons le rapport annuel. La confection de ce document crucial pour plusieurs organisations impliquent normalement un rush immense où les échéances sont courtes. C’est la mobilisation de toute l’équipe qui doit tout déplacer pour produire un document durant 3 semaines avec photos, témoignages, statistiques, etc.

 

En appliquant la vision de l’aventure, au lieu de la destination, on pourrait transformer ce chaos dès le lendemain du dépôt du rapport de l’année précédente :

  • Dresser la liste de tous les éléments à obtenir
  • Cueillir chaque élément au moment où il est généré/créé
  • Faire mensuellement une demi-journée de travail sur le document
  • Programmer des courriels automatiques de rappel de production quelques semaines/mois avant le dépôt
  • Effectuer des suivis avec les graphistes dans Airtable (!)
  • Accumuler des photos des événements à la fin de chaque mois et les déposer dans un dossier partagé.

 

Hmmmm, sens-tu la zénitude? 🧘🙏

 

Pourquoi manquer tout le plaisir de la planification en se concentrant uniquement sur la destination? On élimine volontairement une IMMENSE partie du plaisir!

 

Et n’oublions pas que ce voyage (ou ce projet), c’est une œuvre collective, faite par une équipe responsable de son propre bonheur et de ses livrables. Comme coordination ou direction, ce sera de toute façon beaucoup moins épuisant que d’être responsable de tous les morceaux!

 

Alors, on te lance une invitation! Une invitation à appliquer le concept dans la préparation de ton prochain voyage : co-créer l’aventure avec ton équipe ou ta famille, connecter et partager dans la préparation et dans la planification et découvrir les opportunités qui se trouvent sur la route. Et rappelons-nous, co-créer, c’est aussi accepter les idées bizarres ou qui n’auraient pas été ton premier choix. 😉 Parce qu’au fond, on le sait…

 

“Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin.”👪

 

Psst.. Ça te parle la coopération, travailler avec l’autre? Dans l’épisode 39:  La coopération, ton arme secrète pour l’année qui vient, on parle coopération selon la définition du magnifique livre Soul Stories de Gary Zukav.

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Marylène RoyPour cesser de miser sur la destination et apprécier l’aventure! [Épisode 50]